Description


Bienvenue sur mon site dédié aux roses anciennes et modernes. Laissez-moi vous conter l'histoire de jardins remarquables, vous présenter des roses méconnues ou oubliées, vous conseiller de beaux livres...

Ce blog d'amateur est parfaitement libre et indépendant, je ne perçois aucun avantage, aucune rétribution de qui que ce soit. Sa seule vocation est le partage d'informations. Si vous empruntez une photo ou un texte de mes articles, veuillez citer vos sources comme je le fais moi-même. Les photos ne sont pas libres de droit. Pas d'utilisation commerciale.

N'hésitez pas à laisser en message vos remarques, vos avis... J'y répondrai avec plaisir.

samedi 29 août 2015

David Austin : les nouveautés 2015

Ah, comme il est difficile de renouveler le genre, quand on a déjà tout exploré ! N'est-ce pas, Mr Austin ?


Loin de moi l’idée de vouloir faire de la pub à outrance au célèbre hybrideur anglais (qui n’en a pas besoin), non, l’envie tout simplement de jeter un oeil sur ses dernières créations et de partager avec vous sur le sujet.

Comme beaucoup d’entre nous, j’ai cédé à la tentation plusieurs fois en feuilletant chaque année ses superbes catalogues aux photos idylliques.

Avec le recul et la culture d’une douzaine de rosiers Austin, j’ai pris un peu mes distances car dans mon jardin normand, tous n’ont pas donné le meilleur d'eux-mêmes. Plusieurs ont fini unijambistes, particulièrement les variétés hybrides de rosiers anciens : Winchester Cathedral, Eglantyne, L. D. Braithwaite....

Seul le célèbre Mary Rose tire son épingle du jeu.

(ci-contre une composition de corol-evenements.com)


Winchester Cathedral

 
 Eglantyne

Mary Rose

Une seule branche pour un rosier normalement buissonnant, peut mieux faire... Ce caractère "greffé sur tige" n’était pas forcément vilain mais ce n’était pas l’effet escompté ! Les porte-greffes (rosa laxa, en l’occurence) étaient-ils inadaptés ?  Suis-je tombée sur de vilains petits canards, reflets de greffons mollassons ? Un peu des deux sans doute.
Le climat et leur culture confinée dans mon petit terrain n'ont pas dû, non plus, jouer en leur faveur...Gageons que l'air du Sud va leur faire le plus grand bien ! Scepter'd Isle offre actuellement une splendide remontée.

The Pilgrim

Une mention spéciale, tout de même, pour William Shakespeare 2000, The Pilgrim, Munstead Wood, Rosemoor, Wisley 2008... qui ont bien réussi et que j'ai conservés. De très belles créations et ils sont greffés sur rosa multiflora...

William Shakespeare 2000


                               Scepter'd Isle                                          Munstead Wood                                                                                                                                  
     
Rosemoor


 Wisley 2008


Exit entre autres L.D. Braithwaite, d'un rouge... rutilant, délicat à assortir et Abraham Darby, à la fleur superbe et parfumée mais souffrant du marsonia à répétition. C'était mon premier Austin, il a faibli le pauvre avec l'âge.

L. D. Braithwaite


Abraham Darby

Alors, que dire de la sélection des nouvelles variétés proposées cette année ?
Moins audacieuse que l’an passé; rappelez-vous ce jaune effronté de 2014...; le cru 2015 s’avère tout simplement très... classique !


Sir Walter Scott


The Ancient Mariner


Desdemona



vendredi 21 août 2015

Saveurs du Sud

Avec un tel titre, vous vous attendez peut-être à ce que je vous vante les mérites de la bonne cuisine du Sud, désolée ce n'est pas du tout dans mes cordes !
Alors, à défaut de sustenter vos papilles, je vais me contenter d'attirer votre regard vers toutes ces beautés, qui se plaisent à ravir au soleil. Autant dire que le choc est réel, quitter mon jardin normand tout vert pour cette contrée albigeoise... comment dire... exotique...



Il règne ici un air de Toscane et on s'y fait très vite ! Quelle douceur de vivre !




Parc d'une villa d'Albi où les palmiers, les oliviers et les cyprès sont les rois.

Gabarre voguant sur le Tarn




Quel bonheur aussi d'admirer des arbustes en pleine terre, gorgés de chaleur, qui de loin ressemblent à de beaux buissons de roses. D'ailleurs ne portent-ils pas à bon escient leur nom : laurier-rose...


En ton sur ton, le classique nerium oleander rose bonbon s'accorde à merveille au lagerstroemia indica, ce bel arbre originaire d'Asie aux lourdes grappes, baptisé élégamment " lilas des Indes ".  



Quand le laurier-rose se décline en blanc, le mariage est parfait avec le feuillage vert-de-gris des oliviers, sur fond de ciel bleu azur. Celui-ci porte des fleurs simples au cœur légèrement rosé. En me documentant, j'ai découvert qu'il existait aussi une variété parfumée à fleurs doubles et aux boutons crème, au nom évocateur " Mont-Blanc ". Je ne l'ai pas encore observé. 




Finalement, le titre de ce billet n'est pas si incongru. Voilà, au moins, de quoi avoir l'eau à la bouche avec ces grappes de prunes à la couleur mauve grisé irrésistible.


Au Palais de la Berbie, ce sont les vignes qui grimpent sur les tonnelles en fer. 






Les rosiers sont rares ici mais heureusement, certains se pavanent comme des princes et illuminent les parterres de la ville. Quel est le nom de ce rosier charmeur aux délicates rosettes blanc albâtre ? S'agit-il de White Koster ? Pas sûr. Je vais mener l'enquête auprès des services communaux.



Le service espaces verts de la mairie a eu la gentillesse de me répondre. Il s'agit du rosier paysager Alba Meillandécor. Celui-ci, c'est certain, je vais l'adopter.




mercredi 12 août 2015

Alchymist

Rosier grimpant, non remontant, obtenu en Allemagne par Reimer Kordes, introduit en 1956.
Sur une volée de bois sombre, au creux d’un luxuriant feuillage vert foncé, apparaissent de grandes roses très doubles, aux pétales en quartiers, plissés à l’ancienne.


Délicatement déposées en ce sein protecteur, elles s’épanouissent le temps de juin et se fardent de pastels, jaune miel ombré de pêche et chamarré de reflets roses. Sous l’ardeur du soleil, elles finissent crème. 
Ces fleurs ne craignent pas les gouttes de pluie : elles les parfument de leur suave odeur fruitée. 

 
De bonne nature, l’arbuste est vigoureux. Il déploie toute la force des tendres et a tôt fait de lancer ses grandes cannes épineuses le long du mur de pierres.  
Insensibles aux maladies, ses feuilles sont coriaces et brillantes.



Monsieur Kordes était bien inspiré en créant ce joyau. En habile alchymiste des roses, il a savamment paré d’or ce majestueux rosier.