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Bienvenue sur mon site dédié aux roses anciennes et modernes. Laissez-moi vous conter l'histoire de jardins remarquables, vous présenter des roses méconnues ou oubliées, vous conseiller de beaux livres...

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mercredi 28 septembre 2016

Feeling

Hybride de thé obtenu par Meilland, commercialisé en 2010.
Le temps me manque pour rédiger des articles de fond alors je vous offre aujourd'hui un bouquet de roses bien joufflues. 
Séquence nostalgie, j'ai retrouvé ces clichés des roses de Feeling, un rosier de la gamme Romantica de Meilland, que je cultivais dans mon précédent jardin. Une veille de départ pour une occasion festive, j'avais coupé toutes les tiges à fleur pour former cette brassée plantureuse.


Ce Feeling, on dirait vraiment un rosier de fleuriste car ses fleurs sont portées par des branches solides et elles tiennent plusieurs jours en vase. Elles sentent fort le thé. Cette couleur satinée enchante l'oeil. 



Comme de nombreux rosiers Meilland, le buisson de forme évasée déconcerte par sa robustesse. Les branches sont trop raides, trop épaisses. Le feuillage reste très sain mais clairsemé. C'est dommage car la rose est grande et belle. Un peu plus de souplesse dans le port aurait instiller grâce et naturel à cette obtention à l'ancienne. 
Finalement, mieux vaut le réserver à un fond de massif (il atteint 1m20) et camoufler son pied avec un geranium vivace, style 'Brookside', au bleu outremer. On appréciera mieux sa généreuse floraison. 

mercredi 14 septembre 2016

En Bretagne : la roseraie du Pressoir (35)

Né à Rennes, Jacques Pennec, la quarantaine souriante, a déjà eu plusieurs vies. Il a travaillé pour la Banque de France, l’Armée, une poissonnerie... Mais une blessure au dos l'a contraint à changer de voie. Une nouvelle fois.
« J’aime être dehors. Je ne faisais pas attention aux fleurs avant, je voulais juste les regarder. Ma mère avait jusqu’à 200 rosiers ! J’ai donc quand même baigné dans ce milieu. »
Sa passion pour le jardin et les roses a débuté voilà 12 ans. Il a aménagé progressivement les lieux en édifiant des allées couvertes et en imaginant différents parterres. Et le déclic est venu en rencontrant la responsable de la pépinière de la Peignie, spécialiste de roses anciennes, dans le Morbihan.
 

« Je n’avais jamais vu d’aussi beaux rosiers : Dentelle de Bruxelles, Claire Austin, Strawberry Hill... J’avais envie de tous les avoir avec leurs couleurs et leurs parfums. Je me suis ensuite inspiré de David Austin, créateur de 200 roses anglaises. J’ai tout appris seul. »
Ainsi, sur sa propriété qui s’étend jusqu’aux rives de l’Yaigne, Jacques Pennec a conçu un jardin de 3 500 m2 avec 170 variétés de roses anciennes, modernes et anglaises. Il a aussi créé des massifs avec des plantes vivaces pour les accompagner et avoir d’autres floraisons, d’autres couleurs, tout au long de l’année : géranium, orpins, iris, hostas, clématites…

Pour planter les rosiers, ce passionné a creusé plus de 300 trous et a retrouvé beaucoup de fers à cheval, qui décorent désormais la roseraie. Car avant, c’était le Domaine du Pressoir et il y avait une étable et des animaux.
Les bêtes ne sont plus mais le jardin surplombe toujours magnifiquement l'étang du château du village. On aperçoit d'ailleurs les tours de l'édifice seigneurial depuis le jardin. Un beau décor d'arrière-plan.
 
Jacques a inventé aussi un petit potager médiéval de quatre carrés avec des branches entrelacées, tout autour, pour clôturer. Au Moyen Age, c’était la façon de se protéger des animaux et des voleurs. Il y a planté des topinambours, de la guimauve (plante que l’on trouve en bord de mer pour faire de la confiserie), des fèves, des choux, des racines de Raifort, de la livèche et de la raiponce (anciens légumes qui remplaçaient les épices).
La propriété compte également un poulailler avec des marans, des faverolles et des poules rousses, sans oublier la cabane en bois pour se reposer. Jacques a installé aussi de nombreuses arches, rectangulaires en bois ou cintrées en métal. Les rosiers grimpants s'épanouissent à merveille.  Cela donne beaucoup de faste au jardin. 
« J’aime créer des choses, me dépenser. J’ai besoin d’avoir une activité physique en plein air, ça m’occupe l’esprit. J'ai ouvert le jardin au public, sur les conseils de plusieurs amis et de ma famille. Mais il faut être là et cela demande des sacrifices.  
Je peux passer toute la journée dans mon jardin. Je n’en visite pas d’autres car j’ai trop de choses à faire ici. J’ai le projet de continuer d’améliorer mon jardin et de concevoir une cascade. J’aimerais trouver un artiste qui expose l’année prochaine, des sculptures par exemple. Je vais aussi proposer mes services aux particuliers », conclut le jardinier.
Propos recueillis par Benjamin Cheneviere
Photos prises par Michèle (dhm)

Le jardin de roses du Pressoir
20 rue au Prévot
35410 CHATEAUGIRON
tél : 02 99 37 54 30

Sources :
Arrêt sur image par Ladymiche
Le journal de Vitré
Le journal Ouest France