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Bienvenue sur mon site dédié aux roses anciennes et modernes. Laissez-moi vous conter l'histoire de jardins remarquables, vous présenter des roses méconnues ou oubliées, vous conseiller de beaux livres...

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jeudi 22 juin 2017

Comment intégrer une piscine dans son jardin ?

Les épisodes caniculaires se succédant d'année en année, l'idée d'installer une piscine dans le jardin vous a déjà tentés, n'est-ce pas ?

Oui mais où et comment ? Car c'est la grande question que se pose tout jardinier qui souhaite se rafraîchir en été mais aussi conserver un espace de culture. Profiter d'une piscine, d'accord, mais sans sacrifier l'espace dévolu à notre passe-temps favori, le jardinage. 

L'enjeu est donc de taille. Il ne s'agit pas de construire une piscine sur un terrain nu, sans végétaux, sans âme... mais bien de concevoir un jardin paysager avec accessoirement un bassin de nage ou de jeux.

Une piscine hors-sol me semble difficile à intégrer dans ce projet. Ce type de bassin est une pièce rapportée, trop volumineuse, qui aura bien du mal à se faire oublier dans le décor.
Une piscine enterrée paraît la solution idéale. A fleur du sol, elle épouse le relief du terrain. Le regard glisse sur l'écran d'eau.
Ce serait dommage que la piscine vole la vedette aux plantations ! Élément phare du paysage, elle doit magnifier le cadre, apporter de la lumière et de la transparence, se fondre habilement dans la verdure ambiante.  
La tentation de construire une piscine, sans terrasse attenante, est tentante. Comme un plan d'eau, posé au milieu du gazon. Avec des margelles étroites, ce style de piscine très en vogue ressemble un peu à un bassin décoratif à l'ancienne. Le rendu est esthétique ; gare, cependant, aux conséquences pratiques : les pieds nus, foulant terre et herbe tendre, risquent de souiller l'eau limpide... Et je ne parle pas de la tondeuse qui passe tout près...
bassin ou piscine ? 
L'illusion est parfaite au domaine de La Baume, à Tourtour (83)

La couleur de l'eau revêt une importance particulière. Exit le bleu turquoise, qui fait trop "piscine municipale", un bleu-gris est du meilleur effet et paraît plus naturel. Pas trop foncé, tout de même, au risque de donner la désagréable sensation de se baigner dans un bassin à poissons rouges ! 

réalisation Vincent Vallée, en Normandie
le jardin de la poterie Hillen, à Thermes-Magnoac (65)
Quid des margelles ? En pierre, en bois ? Les contours en bois (ipé, teck, pin douglas, cumaru...) ont la cote et insufflent un esprit contemporain. Je ne suis pas fan et avoue une nette préférence pour la pierre.
une propriété à Opio, dans le Var

réalisation Nicolas Roubaud
L'alliance du minéral et du végétal est très élégante. Le nec plus ultra, selon moi, reste la pierre naturelle : ardoise, travertin, pierre de Bourgogne, pierre de lave, pierre bleue du Hainaut... (bien qu'il existe de beaux dallages en pierre reconstituée). 

au château d'Uzer, en Ardèche  
parc de La Minotte, à Montfort-L'amaury (78)
Et la forme, la taille ? La piscine sera idéalement proportionnelle au jardin. Une piscine minuscule, telle un bac à nénuphars, semblera ridicule dans un parc !  Une piscine trop imposante dans un petit jardin citadin laissera peu de place à la pelouse. Tout est question d'harmonie.
la bastide de Marie, à Ménerbes (84)
réalisation Thomas Gentilini

J'ai un faible pour les réalisations de Jean Mus. Cet architecte-paysagiste arrive à concilier piscine et jardin avec beaucoup de talent.  
Auteur de jardins d'exception dans le sud méditerranéen, Jean Mus a signé de nombreuses réalisations avec piscine, en accordant un soin tout particulier au choix de plantes endémiques et odoriférantes. Une mine d'inspiration ! 

réalisation Jean Mus

Allez, je vous quitte, il fait 37°. Après cette longue dissertation, il est temps que j'aille en profiter...de ma piscine !!

mercredi 14 juin 2017

Sweet chariot

obtenu par Ralph Moore, en 1984, aux USA.
Je recherche un joli rosier polyantha dans les tons violacés pour compléter une bordure. Ce bel américain, pas jeunot quand même, pourrait bien faire l'affaire.

Ses pompons semblent réunis en grappes. Ils ont une teinte divine. Le rosier a de qui tenir, il a pour parent le sublime 'Violette' d'Eugène Turbat, un rosier liane aux fleurs prune.

Bonheur de l'hybridation : d'un géant orléanais, est né ce bijou miniature (ou presque) bien plus facile à caser dans un petit jardin, comme le mien.

Cerise sur le chariot, Sweet chariot offre une seconde (plusieurs ?) floraison dans l'année, alors que Violette ne remonte pas.

[Pour mémoire, ne pas confondre Violette avec Violetta, un polyantha mauve, semis de Gabriel Viaud-Bruant, horticulteur poitevin]
Sweet chariot

 Violette (Turbat, 1921)

Violetta (Viaud-Bruant, 1924)
Les branches souples de Sweet chariot permettent de le cultiver en rosier pleureur ou en panier suspendu, comme sur cette image.
Je l'ai découvert dans la collection de roses polyantha, proposées par la pépinière André Eve. Ils l'ont rebaptisé Insolite. Cette appellation lui va bien mais pourquoi nommer différemment un rosier quand le nom d'origine est facilement prononçable et mémorisable ?
Si les rosiéristes renomment 'Burgundy Ice', 'Rhapsody in blue' et j'en passe, on va en perdre notre latin !
Sweet chariot alias Insolite



mercredi 7 juin 2017

Sweet Dream

rosier floribunda obtenu par G. Fryer (Royaume-Uni), en 1987.
Autant le dire tout de suite, voici mon coup de cœur parmi les rosiers orange.
Je voulais un "vrai" orange, joyeux et accrocheur. Alors le résultat n'est peut-être pas tout à fait au rendez-vous mais on s'en rapproche. J'avais hésité avec la rose anglaise Lady Emma Hamilton. De crainte qu'elle tire sur le jaune, je lui ai préféré ce petit compatriote dont David Austin dit aussi plein de bien.

Et je ne suis pas déçue. Le bouton naît franchement orange. Sweet dream s'épanouit librement en coupelle et se moque totalement de la pluie. La fleur est de taille moyenne, très bien formée. 
A complète éclosion, le coloris s'estompe. Il quitte la teinte mandarine pour aborder l’abricot et finit sur un rose nacré très doux. Preuve en est qu’il ne faut pas se fier aux photos des catalogues car sur le site des Roses David Austin, ce Doux Rêve arbore un jaune pêche bien loin du mien. La nature de la terre (acide/calcaire) a une incidence sur la couleur des fleurs. 

Il est annoncé sur le site britannique comme un excellent petit rosier de 45 cm. Je m’attendais à un lilliputien. Pas du tout ! Il a le même gabarit que Gruss an Aachen. D’accord, ce n’est pas un géant mais pas un mini rosier de patio non plus.
Le buisson est vigoureux et ramifié. Son feuillage est assez épais et brillant. Il résiste bien aux maladies. En un mot, il fait merveille. 
Sweet dream

jeudi 1 juin 2017

RDV aux Jardins 2017 : destination L'Haÿ-les-Roses


Chaque premier week-end de juin, le ministère de la Culture et de la Communication nous invite à visiter les parcs et les jardins publics ou privés de France, lors d’une initiative nationale, intitulée ''Rendez-vous aux jardins''.

Entrée gratuite à la roseraie de L'Haÿ-les-Roses 

Cette année, les RDV aux jardins s’organisent autour du thème ''Le partage du jardin''. Pour l’occasion, la Roseraie du Val-de-Marne ouvrira gratuitement ses portes et proposera diverses animations :

samedi 3 et dimanche 4 juin 2017 

de 10h à 19h

Roseraie du Val-de-Marne
rue Albert Watel 
94240 L'HAY-LES-ROSES

Tout d'abord, vous vous plongerez dans la fabuleuse histoire de la Roseraie du Val-de-Marne, créée en 1899 par Jules Gravereaux, à travers une collection de cartes postales. 




Vous pourrez ensuite arpenter la collection exceptionnelle de roses anciennes de ce conservatoire botanique (plus de 11 000 rosiers dont 2 900 variétés de roses). La roseraie comprend 50 % de variétés obtenues avant 1916 et 85 % de variétés obtenues avant 1940, dans un jardin à la française de 1,5 hectare.

Vous bénéficierez de conseils personnalisés pour l'entretien de vos rosiers et apprendrez comment bouturer vos plantes.

Vous pourrez savoir comment tailler les rosiers avec les techniques de jardiniers professionnels.


Après une série de jeux autour des odeurs, ce sera l'occasion de fabriquer votre propre eau de rose, une eau précieuse aux nombreux bienfaits... Avec l'association Nerolia.

Vous pourrez découvrir aussi une sélection de gravures de roses du 19ème siècle, réalisées par Édouard Maubert (1806-1879), peintre du Muséum d'Histoire Naturelle de Paris. L'exposition retrace un siècle d'histoire horticole.  
Deux jours donc pour participer aux visites guidées, ateliers et démonstrations, en solo ou en famille. Des activités seront également proposées spécialement pour les enfants.