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Bienvenue sur mon site dédié aux roses anciennes et modernes. Laissez-moi vous conter l'histoire de jardins remarquables, vous présenter des roses méconnues ou oubliées, vous conseiller de beaux livres...

Ce blog d'amateur est parfaitement libre et indépendant, je ne perçois aucun avantage, aucune rétribution de qui que ce soit. Sa seule vocation est le partage d'informations. Si vous empruntez une photo ou un texte de mes articles, veuillez citer vos sources comme je le fais moi-même. Les photos ne sont pas libres de droit. Pas d'utilisation commerciale.

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dimanche 31 janvier 2016

Winchester Cathedral

Hybride moderne, mutation du rosier Mary Rose, sélectionnée en 1988 par David Austin.
Il fait partie des rosiers anglais qui se plaisent bien dans mon jardin et c'est d'ailleurs le premier que j'ai planté de cette série.


Ses boutons léchés de rose s'épanouissent en grandes rosettes d'un blanc immaculé. Ils me font penser à de gros choux à la crème Chantilly ou à de belles boules de neige. C'est un rosier que j’aime beaucoup. 
Winchester Cathedral


Sa floraison est généreuse en mai-juin et il remonte bien à l'automne. En plus, sa résistance à la pluie est parfaite. 
Il porte des rameaux droits et de nombreux petits aiguillons qui rappellent les rosiers anciens Portland. A leur image, les fleurs bien pleines éclosent à plusieurs sur de courtes tiges nimbées de feuillage. 

 
Dans mon ancien jardin, Winchester Cathedral était planté dans le carré consacré aux rosiers galliques. Comme sa floraison est remontante, le massif ne paraissait pas dénudé en septembre. Il éclairait bien ce fond du jardin, accompagné de plantes aromatiques en bordure (serpolet, thym, menthe panachée, sarriette...).



Plein de surprises, ce rosier peut produire une branche isolée portant des fleurs bicolores (blanc/rose) ou toutes roses comme la variété originelle Mary Rose. Le buisson mute à son tour et ses fleurs changent de couleur. Je ne l'ai personnellement jamais constaté sur mon pied cultivé mais cela peut arriver, comme le montre cette image allemande :  
(photo de Marion aus Ostfriesland)

Winchester Cathedral a vraiment l'apparence d'un rosier ancien avec son feuillage mat un peu gaufré. C'est un digne descendant du superbe rosier gallique Duchesse de Montebello et je trouve qu'il en a repris toute la beauté, la remontance en prime. Il ne lui manque finalement que le parfum.
Kievgarden



jeudi 21 janvier 2016

En Bretagne : les roses anciennes de Kerusten (56)

C'est bien connu, on trouve de tout sur leboncoin.fr et même des rosiers !
Une très belle annonce a capté mon attention ces jours-ci. Sous le pseudonyme "rosomane", un vendeur à Ploërdut propose des rosiers anciens à racines nues, issus de boutures. Il est possible de les choisir sur liste. Chaque plant, pris sur place ou expédié par la poste, est vendu 9 euros. Dans le cas d'un envoi, il faut ajouter seulement 5 euros de participation aux frais, quel que soit le nombre de rosiers.

Mais qui est donc le ou la rosomane qui se cache derrière cette annonce aux splendides mosaïques de photos, dignes d'un blogueur ?  
Pas difficile de trouver qu'il s'agit de Noëlle Morinière, une passionnée de roses anciennes, qui tient d'ailleurs un site internet Kerus'net et un blog Les jardins de Kerusten 
A vos clics donc, la saison de plantation n'est pas terminée !
Et pour plus de détails, on peut joindre directement Noëlle par téléphone.

Albertine et Gaspard Monge


Avec son mari Philippe, Noëlle Morinière  a créé les Jardins de Kerusten, dans la campagne boisée du Morbihan.  
Doubles, sauvages, odorantes ou discrètes, roses tendres ou flamboyantes, 500 variétés de rosiers évoluent en liberté au milieu d'un cadre bucolique et volent presque la vedette à la centaine de pivoines. 
Au sommet d'une colline, sur un peu plus d'un hectare, autour de vieux bâtiments de ferme, les jardins et le verger rassemblent érables, chênes, magnolias, seringats, hydrangeas... 
Le domaine est ouvert à la visite de mi-avril à mi-juillet. 
Je vous laisse découvrir une sélection de photos. A voir aussi sur le site, un diaporama, plus complet, qui donne vraiment envie d'aller en terre bretonne admirer cette remarquable roseraie champêtre. 



Photos : D. Hartmann 

Ethel et Mrs F. W. Flight



rosa moschata Buff beauty



rosa gallica Antonia d'Ormois

     
rosa damascena Ispahan












      
rosa spinosissima Mary Queen of Scots



     
rosa wichurana Ethel


rosa multiflora adenochaeta


rosa centifolia Proliféra de Redouté


rosa multiflora Psyché


Les Jardins de Kerusten 
Tél: 02 97 51 67 47
56160 PLOERDUT


mardi 12 janvier 2016

Reine des Violettes

De l'évolution d'une rose...

On ne présente plus Reine des Violettes, une classique parmi les roses anciennes, qui a la bonne idée de remonter.

J'ai remonté justement le temps en sélectionnant différents clichés, pris dans mon précédent jardin, pour vous montrer combien cette rose est séduisante et... changeante.


 C'est une création de M. Mille-Mallet, horticulteur à Amiens (France), qui dès son lancement en 1860, suscita l'admiration de tous. Reine des violettes mérite parfaitement son synonyme : elle est majesteuse de beauté et n'est pas pourpre mais réellement violette. 




Enfin, pas toujours violette... J'ai observé, une année, quelques fleurs qui présentaient un coloris assez insolite, un mélange détonnant de panachures roses. Vous les voyez, là, en bas à droite sur la photo ? 

J'ai l'impression qu'une branche a muté, m'accordant le temps d'un printemps une rose nouvelle. Ce phénomène ne s'est jamais reproduit et j'ai oublié de faire une bouture de ce rameau. Comme je le regrette...


Reine des violettes était plantée à côté d'un lupin. A l'origine blanc, celui-ci a muté à son tour (une épidémie ?!). De blanc, il est passé mauve, m'offrant une nouvelle scène, moins contrastée.




Classé comme Hybride Remontant, ce rosier retentit de larges fleurs à la forme ronde parfaite, assez grandes, ornées de nombreux pétales. Elles dégagent une agréable odeur poivrée avec un soupçon de lilas. Les boutons, rouge violacé, sont ravissants.



La floraison de mai-juin est éclatante. Ici, en compagnie d'alchémilles (alchemilla mollis) et d'épiaire laineuse (stachys byzantina). L'arbrisseau redonne quelques roses à l'automne.
Reine des violettes n'a pas du tout la ramure d'un rosier classique : aucune épine et des tiges gris brun, lisses et fluettes. Mon exemplaire, à mi-ombre, est toujours resté un buisson assez bas (environ 0,80 m) dans mon jardin du Nord, mais je l'ai vu bien plus grand (1,40 m), en plein soleil et sous des cieux plus cléments. Son feuillage est sain, épars et ample. Il manque finalement juste d'un peu de densité pour être le rosier ancien parfait.